J’ai été précocement plongée dans le monde du travail, c’est peut-être la raison pour laquelle, le monde ouvrier, a très vite pris, une grande importance dans mon approche photographique.

Mon principal obstacle a été le caractère fermé des entreprises. Ce n’est qu’avec l’aide active des syndicats et parfois des commandes officielles d’institutions que j’ai pu pénétrer au cœur de certaines industries. J’ai pu constater, le plus souvent, que les guides « directoriaux » qui m’accompagnaient ne voulaient faire connaître que les moyens techniques et la robotisation. A leur grand désarroi, j’ai toujours mis en avant l’humain confronté au métier, à la machine. Je photographie ce qui me touche ou ce qui m’émeut. Ce qui me passionne, c’est de me fondre dans un univers pour capter un regard, un geste, une attitude.

Rien n’a pu se faire sans la complicité de ces hommes et de ces femmes qui m’ont  fait confiance et m’ont donné des instants de leur vie, de leur quotidien. Ces instants magiques où tout se met en place et où un véritable échange se produit.

Lily Franey, 2022


Les photographies de Lily Franey qui figurent dans l’exposition sont extraites des multiples reportages réalisées par la photographe sur le monde du travail

L'homme et la machine
Le travail au féminin singulier
Les Poseurs de rail
Machiniste à la RATP